Le ruisseau des Vuires retrouve son lit naturel

, , ,

Le nouveau lit méandriforme et l’ancien rempli de substrat argilo-caillouteux (en blanc)

Cet été, le chantier de restauration hydrologique du marais de Vaux s’est poursuivi. Les travaux se sont déroulés au sud de la zone humide, autour et sur le ruisseau de Vuires. L’opération consistait surtout à déboiser les abords du cours d’eau, à reméandrer le ruisseau puis à combler l’ancien lit et les fossés restants.

 

 

 

 

Défrichement du lit.

Étape préalable : faire de la place !

Pour permettre aux engins d’accéder et d’effectuer les travaux nécessaires sur le ruisseau, la première étape a été de faire un peu de débroussaillage ! Dans le même temps, cette  intervention comportait un autre intérêt : réouvrir le milieu naturel et étendre la surface de prairies humides existantes. Des buissons de saules ont ainsi été coupés aux abords du cours d’eau.. Par ailleurs, les coupes de bois ont été transformées par une entreprise locale, en plaquettes pour chaufferies à bois.

 

 

Nouveau lit méandriforme du ruisseau des Vuires avec son affluent venant du stade (on peut également voir l’ancien lit de l’affluent à angle droit)

Et au milieu coule un ruisseau …

La deuxième étape du chantier concernait les travaux de reméandrage du ruisseau, depuis la route du hameau de Vaux-Saint-Sulpice jusqu’à la passerelle du sentier de randonnée.

Ce type d’opération vise à redonner une morphologie sinueuse et un fonctionnement naturel aux cours d’eau.

Pour le ruisseau des Vuires, il a fallu creuser un nouveau lit de 30cm de large sur 30cm de profond, sur 1,6 km de distance. Un petit affluent arrivant du stade de Cormaranche a également fait l’objet de travaux de reméandrage.

Au fond du lit, des pierres provenant de la carrière du Plateau d’Hauteville ont été disposées régulièrement tous les 20cm de dénivelé. Cela permet de maintenir le ruisseau en surface et d’éviter le surcreusement du fond. Ce nouveau tracé a pour objectif de guider l’eau, l’idée étant que le ruisseau fasse son lit naturellement. Avec le temps, il va trouver la place qui lui convient !

Comblement de l’ancien lit avec du substrat argilo-caillouteux

En parallèle, l’ancien lit du ruisseau et quelques fossés restants ont été comblés avec du substrat argileux et caillouteux de la carrière de Champdor.

A présent, le cours d’eau serpente naturellement au milieu du marais. Avec les premières pluies, on constate déjà les résultats attendus. L’eau affleure en surface, inonde les prairies humides, s’écoule progressivement dans le marais avant de se jeter doucement dans le plan d’eau, puis dans l’Albarine. Malgré l’importance des travaux, la cicatrisation du milieu devrait être rapide.